En RDC, les partenaires du projet SWIFT renforcent l’accès à de meilleures installations sanitaires à travers l’approche « Villages et Écoles assainis » (VEA), un processus soutenu par le ministère de la Santé publique de la RDC et l’UNICEF, consistant à mobiliser les villages en plusieurs étapes. L’approche VEA renforce l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires, promeut de bonnes pratiques en matière d’hygiène personnelle et de traitement rigoureux des déchets. Sa structure est décentralisée et communautaire.
1re étape : Un village prend l’initiative en adressant une demande officielle au médecin chef de zone. Si la demande est reçue positivement, un accord est alors signé entre les chefs de village et le bureau local de la zone sanitaire, présentant les obligations des deux parties.
2e étape : Le village forme un comité de gestion.
3re étape : Les membres de la communauté effectuent une analyse CAP (connaissances, attitudes et pratiques) de leur situation vis-à-vis de l’eau, l’assainissement et l’hygiène.
4re étape : L’équipe sanitaire de la zone travaille avec un partenaire de SWIFT pour aider le comité de gestion à élaborer un plan d’action. Les activités de soutien proposées sont : la formation d’animateurs communautaires pour sensibiliser aux questions d’hygiène ; l’assistance pour mener une analyse CAP ; l’approvisionnement de stocks localement indisponibles et nécessaires à la construction de latrines domestiques ; et la formation et la rétribution de maçons qualifiés si nécessaires pour des travaux de construction.
5re étape : Le plan d’action doit garantir que les infrastructures du village, les pratiques en matière d’hygiène et les stratégies de prévention des maladies de la population répondent à un ensemble de sept normes VEA :
- un comité de gestion actif est mis en place ;
- au moins 80 % de la population a accès à l’eau propre et potable ;
- au moins 80 % des ménages utilisent des latrines hygiéniques ;
- au moins 80 % des ménages évacuent de manière sûre leurs ordures ménagères ;
- au moins 60 % de la population se lave les mains avec du savon ou un autre produit nettoyant avant les repas et après être allé aux toilettes ;
- au moins 70 % des ménages comprennent les modes de la transmission féco-orale des maladies et comment éviter toute infection ;
- le village est nettoyé et les bas-côtés des routes sont tondus au moins une fois par mois.
6re étape : Le village a entre six mois et un an pour moderniser ses latrines, creuser des fosses à ordures, organiser des formations de promotion de l’hygiène (afin d’intégrer peu à peu la pratique du lavage de main) et renforcer la protection de ses points d’eau.
7re étape : Lorsque le village a achevé son plan d’action, l’équipe sanitaire de la zone réalise une enquête CAP post-programme.
8re étape : La certification VEA est délivrée par le médecin chef de zone lors d’une cérémonie spéciale.
Les équipes du projet SWIFT développent également une approche VEA qui est à la fois inclusive et pilotée par la communauté, pour les exigences particulières des contextes semi-urbains. Ce processus a supposé le soutien technique d’un ingénieur WASH supplémentaire et de l’organisation de développement locale, ADIR (Action pour le développement des infrastructures en milieu rural), ainsi que l’implication d’organismes gouvernementaux et de groupes communautaires afin de garantir la viabilité de l’approche. Le consortium SWIFT perfectionne constamment le nouveau système en tenant compte de ses expériences en contextes semi-urbains.